Groupes d'Entraide Mutuelle (GEM): une innovation en santé mentale
Les Groupes d'Entraide Mutuelle ont été créés par la loi du 11 février 2005, suite au constat de l'isolement fréquent des personnes souffrant de troubles psychiques. Qu'est-ce qui change vraiment, par rapport aux structures existantes, CATTP, hôpitaux de jour... ?
L'encadrement y est assuré le plus souvent par des éducateurs spécialisés ou des psychologues de formation. Les activités organisées sont de l'ordre de l'apprentissage ou du récréatif, sans finalité soignante: il s'agit d'être ensemble, de partager des moments agréables, ce qui permet de recréer une vie sociale souvent détériorée par la maladie psychique. La parole de chacun est prise en compte sans interprétation de symptômes, ni de transferts par rapports aux soignants.
Ainsi, les malades psychiques peuvent bénéficier d'un espace sans soin, sans "étiquette". C'est déjà beaucoup. Mais plus encore, le texte de loi prévoit que le GEM, la plupart du temps créé avec le parrainage d'une association plus expérimentée, mette en place avec ses adhérents une association type loi 1901 qui, à terme assure sa gestion. Les usagers de la psychiatrie qui y participent sont alors en mesure d'exercer une citoyenneté, d'élaborer collectivement des décisions portant sur l'évolution du GEM.
Ainsi, non seulement le GEM permet aux malades psychiques d'avoir une vie en dehors de la maladie, mais en plus il leur donne la possibilité d'accomplir des réalisations collectives auxquelles chacun peut prendre part (organiser une sortie, gérer la comptabilité). Le sentiment, chargé de sens, de participation citoyenne est, selon moi, la vraie innovation que permet le GEM, qui le différencie d'une structure thérapeutique ou "occupationnelle".
L'encadrement y est assuré le plus souvent par des éducateurs spécialisés ou des psychologues de formation. Les activités organisées sont de l'ordre de l'apprentissage ou du récréatif, sans finalité soignante: il s'agit d'être ensemble, de partager des moments agréables, ce qui permet de recréer une vie sociale souvent détériorée par la maladie psychique. La parole de chacun est prise en compte sans interprétation de symptômes, ni de transferts par rapports aux soignants.
Ainsi, les malades psychiques peuvent bénéficier d'un espace sans soin, sans "étiquette". C'est déjà beaucoup. Mais plus encore, le texte de loi prévoit que le GEM, la plupart du temps créé avec le parrainage d'une association plus expérimentée, mette en place avec ses adhérents une association type loi 1901 qui, à terme assure sa gestion. Les usagers de la psychiatrie qui y participent sont alors en mesure d'exercer une citoyenneté, d'élaborer collectivement des décisions portant sur l'évolution du GEM.
Ainsi, non seulement le GEM permet aux malades psychiques d'avoir une vie en dehors de la maladie, mais en plus il leur donne la possibilité d'accomplir des réalisations collectives auxquelles chacun peut prendre part (organiser une sortie, gérer la comptabilité). Le sentiment, chargé de sens, de participation citoyenne est, selon moi, la vraie innovation que permet le GEM, qui le différencie d'une structure thérapeutique ou "occupationnelle".
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