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Médicaments et normalité sociale

  Les psychiatres souhaiteraient, comme nous, que nous soyons toujours en bonne santé.   Pour atteindre ce but, il y a deux solutions   :   Soit la sécurité. C'est-à-dire d'assez fortes doses de médicaments, qui ont un effet sédatif important, et peuvent aussi limiter les capacités de raisonnement et d'interactions sociales. Mais cette solution peut permettre une vie stable, voire éviter la survenue de crises.   Soit des traitements plus légers, qui ont l'avantage de mieux préserver les capacités, socio-affectives notamment, mais font courir davantage de risques à l'usager : en cas de perturbation durable de la vie quotidienne, de stress durable, le psychisme peut être perturbé, au point parfois de provoquer une crise thymique ou psychotique.   Le choix, selon moi, est vite fait : mieux vaut courir des risques, et "vivre une vraie vie" !

Estime de soi, d'après Christophe André et François Lelord (ed. Odile Jacob)

     L'estime de soi est indispensable à tous, et particulièrement aux personnes qui ont souffert psychiquement. La reconstruction est lente. Elle est composée de plusieurs éléments. L'amour de soi : un individu ayant de l'amour de soi a le sentiment inconditionnel qu'il a de la valeur, ne dépend pas des autres pour le ressentir. Elle n'a pas peur des critiques, a toujours de l'espoir en cas d'adversité. La vision de soi : Il s'agit du regard que l'on porte sur soi-même, de l'idée que l'on se fait de ses qualités et de ses défauts. La confiance en soi : la capacité à réussir, à faire face aux échecs. La personne ayant confiance en elle s'adapte facilement, peut changer de stratégie. Quelqu'un qui manque de confiance en soi est inhibé, n'a pas de persévérance. Les personnes ayant une faible estime de soi peuvent fréquemment mentir et camoufler leurs échecs.   Ces piliers s'ajoutent les uns aux autres :     l'amour de soi

Tentative de définition de la schizophrénie et perspectives

         Les symptômes caractéristiques de la schizophrénie correspondent à un ensemble d’anomalies cognitives, comportementales et émotionnelles, dont aucun ne caractérise spécifiquement la maladie. Le diagnostic est basé sur une constellation de symptômes, associés à une altération du fonctionnement professionnel ou social. L'entente de voix n'est pas le symptôme principal, et peut être partagé par d'autres pathologies.   Historiquement, d'après Bleuler (1857-1939) La schizophrénie consiste en une "scission plus ou moins nette des fonctions psychiques". Il s'agit d'une "altération de la pensée, du sentiment et des relations avec le monde extérieur" Trouble de la pensée et des associations - trouble du langage À partir de l’adresse < http://www.psychomedia.qc.ca/dsm-5/2015-10-23/schizophrenie-criteres-diagnostiques >    Les critères de

Parentalité et santé psychique

     Comme tous, nous rêvons souvent d'avoir des enfants et de les voir s'épanouir.  Mais lorsque l'on souffre d'une maladie mentale, et que l'on souhaite avoir un enfant, il faut, bien sûr, avoir en tête qu'il aurait davantage de risques de souffrir, aussi, un jour, de troubles psychiques, qu'il faudrait alors  l'aider à s'adapter à sa pathologie. Quelle que soit l'évolution de l'enfant, il aura besoin d'une stimulation affective, sociale, de développer ses apprentissages, de recevoir une éducation. Votre propre équilibre psychique devra donc éventuellement être (ou avoir été) renforcé par une psychothérapie. Votre conjoint ou votre enfant peuvent en bénéficier également, en libéral ou dans les structures du service public de psychiatrie. Si vous devenez parents, vous devrez aussi développer vos propres ressources éducatives, vous adapter à l'âge de votre enfant. Et au-delà de la joie d'accompagner un enfant pour qu'il devi