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Affichage des articles du février, 2018

Vers l'alliance thérapeutique

Ce n'est pas dans les ouvrages de vulgarisation que j'ai découvert cette notion. Elle m'a été présentée pour la première fois en milieu hospitalier par un psychiatre biologiste et comportementaliste. Voici, selon moi, en quoi elle consiste : D'abord, le psychiatre et le patient se placent dans une relation égalitaire. Le psychiatre est un expert qui ne peut exercer sa science qu'avec la collaboration de son patient (on parle de co-construction diagnostique et thérapeutique Patient/Médecin). Le patient décrit ses symptômes de l'intérieur, le plus précisément possible pour permettre d'arriver à des propositions de soin : doser un traitement, introduire une nouvelle molécule, faire un peu de sport ou anticiper le lever matinal par exemple. L'alliance thérapeutique et basée sur la confiance mutuelle : le psychiatre doit faire preuve d'une grande honnêteté, ne pas chercher à imposer les soins. Le patient doit acquérir les notions de psychiatrie

Santé psychique et insertion sociale

     2,7% de la population, soit 1 600 000 personnes, sont suivies régulièrement en santé mentale.     40% d'entre eux disposent d'un emploi (selon la dernière étude parue: DRESS, 2003), pour 64% pour l'ensemble de la population (chiffre INSEE 2010).       La moitié seulement vit en couple alors que 7 Français sur 10 sont dans ce cas.      77% des personnes suivies en psychiatrie ont des contacts fréquents en dehors de leur famille, pour 85% de la population générale.     Ces chiffres mettent en avant la désinsertion sociale des malades psychiques. Non seulement nous souffrons, soit en permanence, soit par périodes, de notre maladie mais en plus, notre vie sociale est difficile, du fait des troubles, des médicaments qui handicapent la sociabilité, ou des préjugés que nous subissons, dans le travail comme dans les loisirs.