Tentative de définition de la schizophrénie et perspectives

 

      Les symptômes caractéristiques de la schizophrénie correspondent à un ensemble d’anomalies cognitives, comportementales et émotionnelles, dont aucun ne caractérise spécifiquement la maladie. Le diagnostic est basé sur une constellation de symptômes, associés à une altération du fonctionnement professionnel ou social. L'entente de voix n'est pas le symptôme principal, et peut être partagé par d'autres pathologies.

 

Historiquement, d'après Bleuler (1857-1939) La schizophrénie consiste en une "scission plus ou moins nette des fonctions psychiques". Il s'agit d'une "altération de la pensée, du sentiment et des relations avec le monde extérieur"

Trouble de la pensée et des associations - trouble du langage

À partir de l’adresse <http://www.psychomedia.qc.ca/dsm-5/2015-10-23/schizophrenie-criteres-diagnostiques> 

  Les critères de diagnostic sont complexes, je ne les évoquerai pas.
 
La schizophrénie est fréquemment associée à la dissociation affective : contact froid, peu de dynamisme. Les antipsychotiques  peuvent peut-être accentuer les symptômes.
Elle est associée aussi à la désorganisation : perte de continuité, manque de logique, manque de buts, de façon générale. 

D'après le Professeur Nicolas Franck (La schizophrénie, 2006), les symptômes de la schizophrénie sont les suivants :  
 
Symptômes positifs (extériorisés)
Hallucinations verbales : entendre des gens parler alors que personne ne s'exprime
Hallucinations cénésthésiques : sensations corporelles profondes sans support organique
Syndrome d'influence : sensation de contrôle de ses actions par une force extérieure
Pensées imposées : pensées placées dans sa tête par une force extérieure
Diffusion de la pensée : impression que les autres lisent dans les pensées
Vol de la pensée : Impression que les autres dérobent des pensées
Idées délirantes : Convictions non-fondées sur des faits réels

    Symptômes négatifs (moins visibles):

Aboulie:  absence de volonté
Apragmatisme :  Incapacité à entreprendre des actions
Anhédonisme : incapacité à ressentir du plaisir
Anhergie physique : manque d'énergie, incapacité à prendre des initiatives.
Incurie : incapacité à s'occuper de soi-même


    Le défi de chaque usager de la psychiatrie est de récupérer, après chaque crise : rééduquer surtout son attention, sa mémoire, son raisonnement. Dans ce but, il faut limiter, avec l'accord de son psychiatre, le nombre de médicaments pris, et le dosage.
 
 La schizophrénie, devrait, dans l'idéal, pouvoir être déstigmatisée, considérée à l'égal d'une maladie, ou d'un handicap physique. Mais elle est associée à l'image du "fou" ((https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications/etudes-et-resultats/troubles-mentaux-et-representations-de-la-sante-mentale-premiers ) , donc il sera bien difficile de donner une image  contemporaine dédiabolisée de cette maladie…
 
 
 Voir aussi les travaux du CL3R de Lyon :

https://centre-ressource-rehabilitation.org/sur-cl3r-44

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