Vers l'alliance thérapeutique

Ce n'est pas dans les ouvrages de vulgarisation que j'ai découvert cette notion. Elle m'a été présentée pour la première fois en milieu hospitalier par un psychiatre biologiste et comportementaliste. Voici, selon moi, en quoi elle consiste :
D'abord, le psychiatre et le patient se placent dans une relation égalitaire.
Le psychiatre est un expert qui ne peut exercer sa science qu'avec la collaboration de son patient (on parle de co-construction diagnostique et thérapeutique Patient/Médecin).
Le patient décrit ses symptômes de l'intérieur, le plus précisément possible pour permettre d'arriver à des propositions de soin : doser un traitement, introduire une nouvelle molécule, faire un peu de sport ou anticiper le lever matinal par exemple.
L'alliance thérapeutique et basée sur la confiance mutuelle : le psychiatre doit faire preuve d'une grande honnêteté, ne pas chercher à imposer les soins.
Le patient doit acquérir les notions de psychiatrie propres à sa pathologie et respecter les règles définies en collaboration avec le psychiatre, en les comprenant parfaitement.
L'alliance thérapeutique semble un idéal inaccessible, elle devrait au contraire être la base de tout soin en psychiatrie.
Elle n'exclut pas une relation de nature transférielle possible, avec un autre thérapeute (d'inspiration analytique).
Elle ne résout pas tous les problèmes : un usager de la santé mentale qui souhaite vraiment avoir une vie libre et heureuse dont il soit le moteur doit pratiquer aussi l'empowerment, ("devenir autrement le même" selon Norbert Ben Saïd) qui fera l'objet d'un prochain post...

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